Les jumelles de Highgate d'Audrey Niffenegger

Valentina et Julia, inséparables sœurs jumelles, reçoivent un étrange héritage d’une tante qu’elles ne connaissent que de réputation. Et pour cause, il s’agit de l’énigmatique sœur jumelle de leur mère, toutes deux ne s’étant plus parlé depuis vingt ans. Le testament est formel : le legs de l’appartement ne sera effectif que si les deux jeunes filles viennent habiter pendant un an dans cet immeuble victorien, situé près d’un des plus anciens cimetières de Londres… et à condition que leur mère n’y mette jamais les pieds.
Intriguées, les deux jeunes filles quittent leurs parents pour ce lieu inconnu, où le fantôme de leur tante semble hanter chaque recoin de l’appartement, où les murs paraissent abriter des secrets et les extravagants voisins cacher bien des mystères. Livrées à elles-mêmes, Valentina et Julia se laissent séduire par cette atmosphère dangereusement romantique, au risque d’avoir pénétré dans un monde d’où elles ne pourront plus revenir.
J’ai beaucoup apprécié la lecture de ce livre, les personnages sont nombreux et ne se ressemblent pas, il y a un peu d’action et beaucoup de mystères.
Les jumelles sont tout de même assez spéciale, leur attachement l’une à l’autre semble être sans limite, mais on se rend compte, au fil de la lecture, que Valentina ne se sent pas très bien dans cette relation qu’elle entretien avec sa sœur Julia qui a tendance à la gouverner. Ce qui m’a paru assez étrange, c’est que dans cette relation aussi soudée, le dialogue soit rompu, puisque lorsque Valentina souhaite aborder un sujet qui lui tient à cœur avec sa sœur, aussitôt Julia se braque et c’est la fin de la discussion, c’est par exemple le cas quand Valentina émet le souhait de reprendre des études, j’ai eu l’impression que Julia le prenait comme une attaque personnelle. Mais, sinon, j’ai bien aimé ces 2 jumelles, on sent bien que Valentina veut quitter le nid mais on ne peut pas être indifférent à la peur de Julia de se retrouver seule.
J’ai également apprécié les thèmes abordés, même s’ils ne sont que très peu exploités. On découvre ainsi le personnage de Martin qui a des TOC mais qui ne souhaite pas se faire soigner. On se rend vite compte que sa maladie l’a écartée de la société puisqu’il est impossible de mettre le nez dehors, du moins avant l’intervention de Julia.
Le point un peu négatif, à mon avis, est que l’action est longue à se mettre en place. On se pose beaucoup de questions sur Elspeth et Edie, jumelles qui ne se sont pas reparlées depuis 20 ans mais aucun élément de réponse est apporté avant les dernières pages du roman, donc cette attente est trop important, le suspens retombe un peu !
Par contre ces dernières pages, elles sont vraiment passionnantes, impossible de lâcher le livre avec toutes les actions qui se multiplient, la fin a vraiment été une surprise que je ne suis pas prête d’oublier !
416 pages
19,90 euros
Oh! Edition